ellevous quitte et ne revient pas arrivez-vous à tourner la page facilement ?
Le Deal du moment -35% KRUPS Essential – Machine à café ... Voir le deal 299 € La Guerre des Clans Corbeille des RPsPartagez AuteurMessageFondateurFonda Je suis Dieu et vous mes serviteurs ~ Nombre de messages 975Autres Comptes AucunAvertissements Date d'inscription 10/07/2008Profil du/des MinousAffinités Mentor/Apprenti //But/Projet Sujet Assemblée + nomination 31/12/2008, 2322 Etoile de Brume sorti pensivement de sa tanière. Elle avait dormi tard ce jour là, et le soleil s'était levé depuis un ou deux heures. Un mince sourire étira les lèvre de la meneuse. Pour elle, il était tard, mais la plupart des chats n'étaient pas encore levés. Elle scruta son camp pensivement. Il commençait déjà à se repeupler. Certains chatons feraient un jours d'excellents guerriers, et la forêt... La forêt sembler ne plus craindre grand chose. Elle repensa à ses visions, et à ce que le clan des Etoiles lui avait dit. Un malheur, n'est-ce pas ?! Dans ce cas là, elle ferait tout pour s'interposer. Elle n'avait pas encore usé sa dernière carte. La prophétie... L'espoir de la forêt reposait sur un apprentie, à peine un chaton...La chatte grise, qui s'était arrêtée au centre de la clairière, releva le tête. Elle était arrivée, sans s'en rendre compte, près de la pierre grise qui lui servait de promontoire. Elle regarda les chats qui sortaient peu à peu de leur tanière. Elle fronça les sourcils, puis finalement sauta avec délicatesse sur le regarda un instant le félins qui s'approchaient, la voyant sur la pierre. Elle se racla imperceptiblement la gorge, et entama l'annonce rituelle."Que tous les chats en âge de chasser s'approchent du promontoire !!!"Les chats s'approchèrent."J'ai deux annonces à faire ! Tout d'abord, Petite Plume, Patte d'Or, Petit Renard, approchez. Vous avez maintenant l'âge d'être faits apprentis. Lune des Sables ! Tu est prête à prendre ton premier apprenti. Je te confie donc Nuage d'Or, transmet lui ta bravoure, et ce que je t'a appris. Eclat de Glace, tu est prête à prendre un nouvel apprenti. Je te confie donc Nuage de Plume, j'espère que tu fera autant pour elle que pour ton ancien apprenti. Cœur Enflammé, tu es prêt à prendre un apprenti. Je te confie donc Nuage de Renard, essaie de lui apprendre ce que Eclat de Glace t'a transmis."Etoile de Brume s'arrêta un instant. Elle laissa les chats du Clan féliciter les trois nouveaux apprentis, puis réclama à nouveau le silence. "Je n'ai pas fini. L'assemblée sera ce soir, et comme c'est la première depuis la destruction de la forêt, tous les chats seront autorisés à venir. Seuls les reines et leurs chatons, ainsi que un des anciens resteront ici. Voilà ce que j'avais à vous dire."Etoile de Brume sauta du promontoire avec grâce, puis fendit la foule, pour retrouver Eclat de Glace.*Allons-y...* InvitéInvitéSujet Re Assemblée + nomination 2/1/2009, 1658 Petit Renard se gonfla de fierté. Elle allait être nommée apprentie!!!Elle s'approcha du Promontoire et écouta la cérémonie. Ainsi, elle allait être l'apprentie de Coeur enflammé!!!!!Quelle chance!!!!Quand Etoile de Brume annonça que tout le monde pouvait venir à l'Assemblée, elle explosa de joie et se mit à sauter un peu partout. Non seulement elle était apprentie, mais en plus, elle allait directement à une Assemblée!!!!!!!!Ce n'était plus de la chance, ça!!!!Elle suivit sa chef hors du route pour les Quatre Chênes!!!!!! InvitéInvitéSujet Re Assemblée + nomination 2/1/2009, 1704 Lune des Sables s'était approchée doucement du Promontoire. Quand Etoile de Brume l'avait nommée mentor, elle avait caché sa joie et avait salué son apprentie, Nuage d' s'était ensuite rapproché d'elle quand elles étaient descendue du Direction l'Assemblée, Nuage d'Or!!!Elle lui fit un clin d'oeil et partit en direction des quatre chênes derrière son ex calma une autre nouvelle apprentie, Nuage de Renard, d'un coup de patte derrière l'oreille et se glissa dans la nuit. InvitéInvitéSujet Re Assemblée + nomination 2/1/2009, 1729 Quand l'appelle du chef se fit entendre, Coeur enflammé se fofila dans la il allait êter Petit renard fut nommé Nuage de renard il se sentit aux s'approcha de Nuage de renard et lui donna un coup de que tu es prête?Murmura-t-il à l'oreille avec unsourire commencèrent à partir en direction des quatre première assemblée de sa vie et tout le monde peut revoir Nuage d'argent?Il avait hâte. InvitéInvitéSujet Re Assemblée + nomination 2/1/2009, 2121 [ Premier post en tant que Nuage de Plume.. A plus ma P'tite Plume ! =' ]Lorsque l’appel rituel retentit du haut du Promontoire, Petite Plume se réveilla d’un bond sortit de la Pouponnière, les yeux emplis de sommeil. Son pelage gris et blanc était en bataille et elle peinait à marcher droit. Oubliant la douleur que procurait la lueur blafarde du soleil à ses yeux azur, elle s’assit à sa place habituelle, au pied du roc sombre et leva des yeux brillants à sa Chef. Quand la petite s’aperçut que le but de la cérémonie n’était autre que son baptême d’Apprentie, ainsi que celui de Nuage d’Or et de Nuage de Renard, une foule de sentiments contradictoires l’envahit. Tout d’abord, la joie sans limite qui explosait dans son cœur, la faisant vaciller sous l’effet du bonheur. Ensuite, la honte d’être nommée Apprentie dans cet accoutrement Ses poils ébouriffés et son air endormi n’était pas vraiment à désirer lors d’un évènement d’une telle importance. Elle s’empressa de peigner vite-fait son pelage soyeux et s’asséna une gifle mentale pour s’éveiller. Les paroles habituelles furent alors prononcées par Etoile de Brume. Et là, comble de sa jubilation, le mentor assigné à Petite Plume fut… Eclat de Glace ! La Guerrière que la nouvelle Apprentie vénérait le plus. Elle allait désormais devoir s’habituer à se faire appeler Nuage de Plume et à obéir à son nouveau mentor duquel elle se dépêcha de s’ de Plume sentit le poids de nombreux regards peser sur sa nuque lorsqu’elle parcourut la Clairière en prenant un air fier mais soumis. L’Apprentie dût traverser toute une marée de félins aux regards brillants pour parvenir au côté de la femelle blanche. Pourquoi avait-elle eut cette idée de se poster à l’opposé de Nuage de Plume ?! La jeune chatte se mit donc sur la pointe des pattes – sa taille n’avait jamais été et ne sera jamais vraiment remarquable – pour effleurer le museau humide de son mentor immaculé. Ceci fait, elle resta postée près de celle qui l’entraînerait pendant de nombreuses Lunes avant de se tourner vers la chatte grise qui, du haut de son perchoir, n’avait visiblement pas ! Nuage de Plume en avait déjà entendu parler, c’est là que les chats de tous les Clans se retrouvaient en paix à chaque pleine lune. Tous les chats seront autorisés à venir… Oh la la ! A peine nommée Apprentie, elle participait à sa première Assemblée le soir même de cet évènement. Décidemment, il était loin de temps où elle ne cherchait mille excuses pour échapper à l’ennui du Camp ! Nuage de Plume de pourrait plus jamais s’ennuyer ! Mais la petite femelle comprit enfin le sens de la première phrase de la meneuse… La première Assemblée depuis la destruction de la forêt… Nuage de Plume n’était pas née quand ça s’était produit, mais les récits des chats l’ayant vécue la hantait encore. Elle se souvint des regards terrifiés des conteurs qui lui racontaient leur exil, revivant de terribles instants… Cette Assemblée était vraiment d’une importance capitale, l’Apprentie allait se tenir à carreau… Du moins, elle essaierait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas commettre de bêtises et ainsi gâcher sa première journée en tant qu’Apprentie. Toujours postée près d’Eclat de Glace, Nuage de Plume vit Etoile de Brume s’approcher de son mentor, que pouvait bien vouloir la meneuse à la chatte blanche ? AdmiVIP à jamais dans nos coeurs Nombre de messages 485Age 29PUF/Surnom SoobRem & N'EclatRang Cours RPG ChefAmour Le seul et l'unique Tornade de GlaceAutres Comptes AucunAvertissements Date d'inscription 08/11/2008Profil du/des MinousAffinités Mentor/Apprenti Nuage de PlumeBut/Projet Sujet Re Assemblée + nomination 3/1/2009, 1942 [Argh, pourquoi vous faites toujours des trucs comme ça pendant que je suis absente^^']Éclat de Glace, matinale était déjà levée depuis une ou eux heures et revenait de la chasse quand elle entendit l'appel rituel. Souriant à la chance qu'elle avait d'arriver pile au moment de la cérémonie elle se dirigea vers le Promontoire puis s'assit et mangea la seule proie qu'elle avait attrapé malgré son talent de chasseuse ce matin. Un lapin maigrichon qui pourtant nourrit la chatte. Ce n'était pas la saison pour chipoter sur la nourriture et même si elle rêvait plus d'un oiseau quelconque bien grassouillet à un lapin maigrelet, vu les proies qu'il y avait à disposition en ce moment c'était déjà bien. La politesse exigeait surement de ne pas manger pendant une cérémonie mais sachant que ça ne gênerait personne, la chatte finit son lapin en trois coups de dents puis reporta son attention entière sur Étoile de Brume. Le souvenir remonta à cet instant-là. La meneuse lui avait annoncé qu'elle allait avoir une apprentie, Petite Plume. La guerrière se redressa dés qu'elle pensa à cela puis se lécha le poil qui avait été ébouriffé par les courses qu'elle avait fait. Poussant les os de sa proie au moment où Étoile de Brume annonçait que Nuage de Plume serait son apprentie elle pria pour que personne n'ait remarqué que les os lui appartenaient. Ou plutôt à sa proie. Parcourant la foule de chats du regard, la féline chercha à repérer l'ancienne Petite Plume qu'elle avait aider lors d'une de ses punitions. Le caractère de la petite chatte lui avait plu et Éclat de Glace espérait que son apprentie et elle s'entendraient la future mentor regarda sa petite apprentie traverser la foule pour arriver jusqu'à elle. Un sourire discret sur les babines, elle pensait dire juste en remarquant que Nuage de Plume était "un peu" nerveuse. Il fallait dire que vu sa taille et son imposance, elle ne devait pas se sentir super bien. La guerrière pensa à s'approcher de Nuage de Plume mais ça n'aurait rien arranger au problème, loin de là. Elle laissa donc la petite chatte se mettre sur la pointe des pieds pour lui effleurer son museau tandis qu'elle penchait légèrement la tête. L'attention de la chatte se tourna rapidement vers Étoile de Brume qui n'avait pas terminé son discours. Une Assemblée. Tiens, elle n'était pas au courant qu'il allait y avoir une Assemblée. Ce serait certainement pour discuter de l'arrivée de ce nouveau Clan dans la forêt, le Clan du Sang. La destruction de la forêt. La chatte immaculée n'avait jamais connue l'ancienne forêt pourtant elle aurait aimé en quelque sorte la connaitre. Éclat de Glace vit la chef venir vers elle. *J'espère qu'elle ne va pas me faire un reproche.*Qu'avait-elle à lui dire. La chatte avait une petite idée sur cela mais elle n'était pas sure. Peut-être que Étoile de Brume venait lui parler de la prophétie. Les deux chattes avaient vu la même quand elles étaient allées à la Pierre de Lune. Depuis elles n'en avaient pas parlé. Mais ça pouvait n'avoir aucun rapport. Ce n'était peut-être que pour parler de Nuage de Plume ou de quelque chose comme cela. Elle donna un petit coup de museau à Nuage de Plume puis lui Va féliciter Nuage d'Or et Nuage de Renard pour leur nomination. Si tu veux avoir des informations, sur l'apprentissage que je fais demande à Coeur Enflammé, c'est mon ancien petite chatte était intelligente et Éclat de Glace ne doutait pas que celle-ci comprenait qu'elle était écartée exprés mais elle devinerait aussi certainement que quoi qu'ait à lui dire Étoile de Brume, ça ne la concernait peut-être pas. Ou peut-être que si. Après tout la chef n'avait peut-être rien à lui dire, juste elle voulait qu'elles y aillent ensemble. Mais de toute façon, Éclat de Glace préférait que quelqu'un veille sur sa nouvelle apprentie, un peu trop impétueuse et Lune des Sables ou Coeur Enflammé s'en occuperait très bien.[Ohh, Nuage de Plume, tu me vénères^^J'l'aimais bien moi P'tite Plume] InvitéInvitéSujet Re Assemblée + nomination 3/1/2009, 2046 [Oh, là ça va, le sujet a été fait le 31, j’ai répondu qu’hier alors t’es pas vraiment en retard xD ]Nuage de Plume hocha vivement la tête sans parvenir à articuler le moindre mot. Une part – une très grosse part même – d’elle-même trouvait très étrange sa soudaine docilité, elle n’était pas habituée à se laisser faire comme ça ! Enfin, là quand même, c’était normal elle venait juste d’être nommée Apprentie, elle n’allait pas s’adresser à son nouveau mentor et à son chef comme ça Oh, désolée, j’ai envie d’entendre ce que vous avez à vous raconter, alors je vais rester ! Faites pas attention à moi ! ». D’autant plus qu’une boule de mousse ornait son poitrail de manière peu esthétique. La jeune femelle suivit donc les première instructions d’Eclat de Glace et se dirigea d’un pas désormais plus léger vers les nouveaux Apprentis, c'est-à-dire Nuage de Renard et Nuage d’Or. En s’approchant d’eux, Nuage de Plume se dit, un sourire malicieux sur les lèvres, qu’elle allait se sentir à l’étroit dans sa nouvelle tanière en compagnie de ces deux chats roux. Toute trace de nervosité envolée depuis qu’elle se trouvait près de félins de son âge, Nuage de Plume releva la tête d’un air fier et félicita ses colocataires avec une voix claire et un sourire engageant - Félicitations ! Je suis sûre que vous deviendrez de grands Guerriers !Ce qui était on ne peut plus certain ! Ils avaient hérité de Cœur Enflammé et de Lune des Sables pour leur entraînement. Bien que jeunes, ces Guerriers incarnaient l’avenir du Clan du Vent et étaient promis à un avenir lumineux. Tiens, d’ailleurs, Cœur Enflammé se tenait non loin d’eux, Nuage de Plume, toujours aussi incapable de tenir une discussion de plus de deux minutes, délaissa les deux Apprentis pour aller bombarder de question le jeune Guerrier. Son visage était lisse et respectueux, la boule de mousse s’était décrochée de ses poils, la voilà en de meilleures conditions pour aller interroger l’ancien Apprenti de son nouveau Bonjour Cœur Enflammé. C’est pour te féliciter, pour ton nouvel Apprenti et pour te souhaiter bonne chance. Et aussi parce qu’Eclat de Glace m’a dit d’aller te voir pour avoir des précisions sur son enseignement. Comment ça se passe ? C’est facile ? Y a plus de chasse ou de combats ? Faut se lever tôt ? Et les Assemb…Nuage de Plume se rendit ensuite compte qu’elle demandait plus de choses au Guerrier qu’il ne pouvait en répondre. Elle stoppa net, honteuse et baissa la tête en Désolée, j'devrais pas m’emporter comme ça…La chatte gris et blanc releva doucement la tête en attendant la réponse du Guerrier roux.[ xD Moi aussi j’laimais beaaaucoup, mais c’est la même. Juste moins méchante et avec un autre nom ! ^^ ] Dernière édition par Nuage de Plume le 4/1/2009, 1512, édité 1 fois Raison Pitit problème de centrage ! ^^ FondateurFonda Je suis Dieu et vous mes serviteurs ~ Nombre de messages 975Autres Comptes AucunAvertissements Date d'inscription 10/07/2008Profil du/des MinousAffinités Mentor/Apprenti //But/Projet Sujet Re Assemblée + nomination 3/1/2009, 2052 Etoile de Brume sourit. Les deux chattes étaient bien assorties. Petite Plume, vive et intelligente, aurait eut sans doute bien du mal à être cadrée par un autre chat que Eclat de Glace. La chatte immaculée savait se faire respecter d'un coup d'œil froid, et saurait sans nul doute refroidir les ardeurs de la nouvelle apprentie. Bref, Etoile de Brume était heureuse de ce choix qu'elle avait fait, et en voyant les regards respectueux que Nuage de Plume lançait à son mentor, elle ne doutait plus de son choix. Lune des Sables, elle aussi, saurait sans doute faire progresser Nuage d'Or, en lui apprenant à toujours respecter le code du guerrier. Coeur Enflammé sera un mentor calme et patient avec Nuage de Renard. Tous les apprentis, Etoile de Brume n'en doutait pas, feraient un jour d'excellents guerriers, et de bon meneuse s'était donc approché d'Eclat de Glace, pour lui demander une faveur. Elle surpris un regard légèrement inquiet, et vit la chatte immaculée demander à sa nouvelle apprentie de partir. Elle approuva l'initiative d'un hochement presque imperceptible, et se félicita de ce qu'elle allait lui demander. Qui d'autre que la jolie minette serai à même de jouer ce rôle ? Le soleil dans le dos, la meneuse se savait impressionnante. Pour les apprentis, du moins. Car lorsqu'on la connaissait, on savait qu'elle hésitait toujours, qu'elle ne se sentait pas si sûre d'elle. Mais au moins elle paraissait. Elle parraissait sûre d'elle. Elle paraissait savoir où aller. "Eclat de Glace ? Il faut que je sache. Te sentirais-tu capable d'assumer la responsabilité de chef ?"Etoile de Brume ferma à demi les yeux. Elle vieillissait, elle le sentait. Elle n'avait plus la force de continuer, la force de guider son clan. Sa fin était proche, elle le sentait, et la vision que lui avait donné le clan des Etoile le confirmait. Quand à Tornade de Glace... Et bien... Il n'était plus aussi innovateur, et aussi calme qu'avant. Le poids des ans commençaient à se faire sentir. Il était temps qu'une nouvelle génération prenne la relève. Mais des chats en qui le Clan de Etoiles avait confiance, pas le premier venu. Et le fait que la minette immaculée ai vu les mêmes chose qu'elle le prouvait. Quelqu'un en qui le clan avait confiance. AdmiVIP à jamais dans nos coeurs Nombre de messages 485Age 29PUF/Surnom SoobRem & N'EclatRang Cours RPG ChefAmour Le seul et l'unique Tornade de GlaceAutres Comptes AucunAvertissements Date d'inscription 08/11/2008Profil du/des MinousAffinités Mentor/Apprenti Nuage de PlumeBut/Projet Sujet Re Assemblée + nomination 4/1/2009, 0100 Éclat de Glace regarda partir Nuage de Plume avec un sourire. La petite qui se rebiffait en permanence avant commençait à se montrer plus docile. Finalement peut-être que la chatte immaculée réussirait à se faire obéir de l'apprentie. Même si elle en doutait. Nuage de Plume avait beau lui avoir décerné un regard admiratif et un fier tout à l'heure son caractère grognon reprendrait vite le dessus. Mais sait-on jamais et après tout ne dit-on pas qu'il y a toujours de l'espoir. Toujours de l'espoir. Si cette phrase pouvait être vraie, ça serait magnifique pour la jeune chatte. Puis son attention fut détournée par l'arrivée d'Étoile de Brume. Celle-ci après avoir jeté un coup d'oeil aux apprentis et à leurs mentors allait bien vers elle. La peur prit soudain Éclat de Glace. Avait-elle quelque chose à se reprocher. Il ne lui semblait pas mais peut-être que sans faire exprès... Non, ce n'était pas son genre. La meneuse devait surement vouloir lui parler de ce qu'elles avaient vu à la Pierre de Lune ou alors des effectifs des apprentis. De n'importe quoi mais pas d'un reproche quelconque."Eclat de Glace ? Il faut que je sache. Te sentirais-tu capable d'assumer la responsabilité de chef ?"La chatte en question regarda sans ciller Étoile de Brume. La féline blanche paraissait à première vue sure d'elle, prête à répondre quelque chose de pertinent mais en vérité elle avait été tellement sidéré par la question qu'elle se trouvait incapable de dire quoi que ce soit. Quand finalement elle se reprit et put réfléchir à une vitesse normale, elle pensa à la réponse qu'elle devait faire. Non, elle ne se sentait pas prête de mener le Clan du Vent. Le Clan le plus puissant de la forêt à gérer. Comment pourrait-elle faire cela. Et puis la question ne se posait pas. Étoile de Brume était toujours à la tête de son Clan. Un doute la prit soudain. Ce qu'elles avaient vu toute les deux aurait un rapport avec la mort certaine d'Étoile de Brume. Enfin certaine. Certaine pour elle-même car la guerrière ne voyait aucun rapport entre la prophétie et la mort de leur meneuse. Ses yeux si ils avaient pu refléter quelque chose auraient refléter de l' Je ne sais pas à vrai dire. Je ne m'en sens pas capable mais si il le fallait je le ferais car j'ai confiance en le Clan des Étoiles et si j'accède au poste ce sera seulement parce que le Clan le veut. Mais pourquoi dis-tu cela. Tornade de Glace ne pourrait-il assumer ses responsabilités? Et tu penses vraiment que tu vas mourir ?! Tu n'es pas si vieille. Y a-t-il quelque chose que je n'ai pas vu à la Pierre de Lune. Quelque chose qui montrait ta mort... Tu es encore notre meneuse et pour rien au monde je ne voudrai prendre ta place. Le Clan du Vent a besoin de toi Étoile de Brume. Tu as bien vu qu'il allait y avoir une guerre. Une guerre contre je ne sais quoi mais une guerre. Je ne pourrai pas porter ce poids et j'ai besoin de de Glace regarda avec inquiétude sa meneuse. Elle avait appris à l'apprécier même si les deux chattes ne se connaissaient pas réellement. Et puis il lui semblait que le fait qu'elles aient vu la même chose à la Pierre de Lune les rapprochaient en un sens.*Étoile de Brume que va-t-il se passer. Pourquoi dis-tu que tu vas mourir.* Contenu sponsoriséSujet Re Assemblée + nomination Assemblée + nomination Page 1 sur 1 Sujets similaires» Nomination» Nomination [ clan du tonnerre]Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLa Guerre des Clans Corbeille des RPs
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Parolesde Il Faut Que Je M'en Aille Le temps est loin de nos 20 ans Des coups de poings, des coups de sang Mais qu'à cela n'tienne, c'est pas fini On peut chanter quand le verre est bien
-1- Une des roues de bois rebondit sur une pierre, ce qui me sortit de cette longue somnolence. Le chariot finit par s’arrêter. J’étais à Oloriel. Chauffeur À bientôt, jeune demoiselle ! » Je saluais l’homme en m’éloignant de son attelage. Ellébore Au revoir ! » Après quelques pas dans la ville des grands moulins, je finis par soupirer. J’aurais aimé me reposer plus longtemps, je n’ai eu qu’un jour pour me remettre de ce qui s’est passé à Gorwel… Pour que mon anémie passe inaperçue, je m’étais habillée aussi coquettement que possible. Je devais faire bonne impression au client. Néanmoins, en tant que détective débutante, je me dois d’être la première à répondre à l’annonce. En effet, mon père était venu me prévenir tôt dans la matinée qu’il avait vu sur le panneau d’affichage une demande peu explicite, qui laissait malgré tout penser qu’il était question d’une disparition. Je passais ensuite devant un certain bâtiment, en soupirant. Si seulement mon père ne m’avait pas préparé de casse-croûte, j’aurais eu un prétexte en or pour y aller… Je traînais ensuite les pieds, avant de me ressaisir. Bon, haut les cœurs ! Je reprends enfin du service aujourd’hui ! J’avançais au milieu de la foule. Nous étions déjà dans l’après-midi, et le chef-lieu du comté grouillait de monde. Depuis quelques secondes, sans que je ne m’en rende compte, mon regard suivait une seule de ces personnes. Il fallait bien dire que ses longs cheveux rouges violacés, ses lèvres d’un bordeaux intense, et son style vestimentaire provoquant ne passaient pas inaperçu. Mais cette femme… ! Je m’arrêtais, stupéfaite de tomber sur elle. Je l’avais déjà vue. Que ce soit en vrai ou sur des avis de recherche. C’était elle. C’était elle qui avait infligé ça à Eilwen. Elle qui s’en était prise à Lucéard. …Alaia… J’avais gravé le nom de chacun d’eux dans mon esprit. Et tout particulièrement le sien. La jeune femme marchait dans la rue, l’air mauvais. Elle ne m’avait heureusement pas vu, bien qu’il y avait fort à parier qu’elle ne se souvienne pas de moi. Cependant, les espers étaient réputés pour démontrer une intelligence hors du commun. La prudence était de rigueur. Car oui, je comptais bien la prendre en filature, et c’est ce que je fis. Elle continuait son chemin vers le sud-ouest, en empruntant des ruelles de moins en moins fréquentées. Selon mon plan, on pouvait sortir des fortifications en poursuivant dans cette direction. Vu la faible affluence, cette porte sud-ouest de la ville devait être rarement traversée, et donc peu surveillée. Autrement dit, elle comptait quitter la ville discrètement, ce qui est préférable d’ailleurs quand on est recherché par la garde ducale. J’aurais bien des questions à lui poser, mais je n’ai ni l’envie de lui parler, ni même l’envie de m’attirer des ennuis. Pour l’avoir vue à l’œuvre, je savais d’avance que je ne faisais pas le poids. C’est peut-être une occasion en or, mais je ne dois pas prendre de risque. Si elle s’en prend à moi, je n’ai pas la moindre chance. Enfant Oh, pardon m’dame ! » Mon attention se tourna vers ce garçon d’une dizaine d’années qui chahutait avec ses amis jusqu’à ce qu’il ne heurte Alaia par mégarde. Nous étions arrivées sur une petite place excentrée. Il n’y avait que de petits commerces et des habitations serrées les unes contre les autres. Au bout du chemin se trouvait un moulin surplombant les fortifications locales. En dessous de celui-ci se trouvait la grande porte qui menait aux vastes étendues agricoles du comté d’Oloriel. Alaia Dégage, morveux ! » Asséna t-elle d’un ton courroucé. Les amis de l’enfant en question, ainsi que lui-même, reculèrent, abasourdis par la violence du regard de la jeune femme. Mère Mais qu’est-ce qu’y vous prend de parler comme ça à nos bambins, ma bonne dame ?! » Quelques mères de famille discutaient à l’ombre jusqu’à ce qu’une d’entre elles ne s’approche du centre de la place. La dizaine de citoyens présents se tournaient vers cet éclat de voix. Frustrée, Alaia détourna le regard, et reprit sa route. Les mains sur les hanches, la dame potelée qui venait d’intervenir la regardait faire. Mère C’est ça, partez donc ! » Pensant que nous venions d’éviter un incident plus grave, je m’apprêtais à souffler de soulagement, jusqu’à ce que sous mes yeux, un vase apparut. Il fendit à travers l’air à toute vitesse en direction de la mère. Le projectile éclata contre son épaule, et entraîna la femme au sol. Ce fut aussi soudain que violent. Enfant Maman ! » Les quelques badauds se rapprochèrent, sans comprendre ce qui avait pu se passer. La sbire de Musmak attendit quelques secondes avant de s’arrêter, et se tourna vers l’attroupement, avant de rire à gorge déployée. Alaia C’est pas de chance ! » Elle repartit aussitôt. Homme Je vous ai vu ! » Un homme d’une cinquantaine d’années la retint d’un cri. Homme Qu’avez-vous fait ?! » De nouveau à l’arrêt, Alaia haussa les épaules. Plusieurs des habitants avaient vu le pot léviter avant d’être projeté. Ils avaient tout de suite associé ce phénomène à l’attitude étrange de la jeune femme. Alaia Vous n’avez rien vu, alors barrez-vous ! » Pour une fugitive, elle se fait beaucoup trop remarquer. Homme Ne croyez pas vous en tirer à si bon compte. » Cet individu tout à fait banal s’avançait lentement. Une aura poreuse émanait de lui. Je n’eus pas le réflexe de partir la première pour prévenir la garde. Je ne parvenais pas à quitter la scène des yeux. Homme Je n’ai pas le droit d’utiliser mon pouvoir en ville, mais je suis sûr que les circonstances valent bien une exception. » Il prit ensuite une posture de combat. C’était d’autant plus impressionnant considérant que le mage en question avait l’apparence d’un marchand en fin de carrière. Le visage totalement détendu, Alaia le fixait avec un mépris profond, puis sourit en coin. Alaia Tu m’as l’air bien sûr de toi, vieux déchet. » Je m’approchais, prête à intervenir à tout moment. Une partie de moi s’était reposée sur cet homme, mais n’était-ce pas imprudent ? Ce dernier fit un pas en avant, contre sa volonté. Pris au dépourvu par les mouvements involontaires de son corps, il laissa son aura s’évanouir dans les airs. Homme Qu’est-ce qui m’arrive… ? » Il mit un genou au sol, sous le regard effrayé des habitants. Puis le second, et il ne put que pallier son manque d’équilibre en apposant les deux mains devant lui. Il restait ainsi bloqué dans cette position. Alaia Et maintenant, tu t’agenouilles devant moi. Si c’est pas pathétique ! » D’expérience, j’aurais dû savoir qu’en combat singulier, personne de normal ne faisait le poids contre elle. Néanmoins, je ne m’étais toujours pas décidée à agir. Mon corps semblait subir un traumatisme encore récent qui l’aurait volontiers poussé à fuir. Homme Ah… Aaaaaah !!! » Son bras commençait à pivoter sans qu’il ne puisse rien y faire. Rapidement, il atteint sa limite. Alaia était concentrée sur le châtiment qu’elle lui infligeait. Ses yeux ne quittaient pas le bras du pauvre homme au sol. Homme P-par pitié, arrêtez ! » La peur panique de ne plus être maître de ses mouvements avait embrumé l’esprit de ce pauvre citoyen en quelques secondes seulement. Il implorait hâtivement dans l’espoir que tout cela s’arrête aussitôt. Alaia Oh non. Tu l’as bien mérité, espèce de crétin arrogant ! » Homme Aaaaaaaaahh !!!! » Ses cris étaient douloureux pour tous ceux qui l’entendaient, et ceux qui n’en restaient pas pétrifiés s’enfuirent aussitôt. Les mères et les enfants rentrèrent chez eux plutôt que de quitter la place, par un bien triste réflexe. Ses hurlements n’ameutèrent personne, et l’on ne pouvait manifestement pas se fier aux habitants terrorisés sur cette place. À ce rythme là, on ne pouvait plus être sûr que la garde rappliquerait. Ellébore Haaah, pourquoi ça doit se passer comme ça ?! Crochenwaith Summon !! » Mettant fin à ce dilemme qui me tiraillait, je levais la main devant moi, et fis apparaître un simple bol que je lui lançais aussitôt, espérant pouvoir lui faire perdre son emprise psychique. La poterie se brisa à ses pieds. Et bien que ce jet fût un échec, il avait réussi à attirer l’attention de ce danger public. Elle se tournait vers la fille à quelques mètres d’elle, et lui montra un regard assassin. Alaia C’est toi qui a fait ça ?! » J’essayais de faire bonne figure, mais je savais très bien ce qui découlerait de mes actions. Ellébore Vous tous, FUYEZ ! » Je fus la première à suivre mon conseil. Si elle se mettait en tête de s’occuper de moi avant les autres, je pouvais gagner du temps en attendant d’éventuels renforts. Mon dernier pas ne toucha pas le sol. Alaia Où est-ce que tu vas ? Je te trouve bien peu courageuse pour une peste qui joue à l’héroïne. » L’homme au sol n’avait toujours pas retrouvé ses esprits, et levait péniblement la tête dans ma direction. J’étais paralysée. Pire que ça. Je pouvais faire des efforts, je pouvais forcer sur mes muscles, mais une autre conscience repoussait sans difficulté toutes mes tentatives. J’étais non seulement immobile, mais j’étais surtout totalement impuissante. Et la simple sensation d’avoir son corps possédé par l’esprit d’une autre était fortement désagréable. Je m’étais retrouvé dans la situation que j’avais le plus redouté. En étant sous le contrôle d’Alaia, j’avais perdu toute chance de pouvoir m’en sortir par moi-même. J’étais totalement à sa merci, et si elle l’avait voulu, j’aurais pu déjà être morte. Ce simple constat était suffisant pour terroriser n’importe quel être humain. Ma vie entière était en sursis aussi longtemps que j’étais sous son emprise. Alaia J’ai rarement la chance d’avoir des victimes aussi faibles mentalement que toi. Tu n’es pas capable d’opposer la moindre résistance ! » De voir que celle qui s’était interposée était la plus insignifiante d’entre tous l’amusait, tout en l’énervant par la même occasion. Elle levait sa main dont les ongles longs, couleur d’amarante, disparurent lentement dans sa poigne. Alaia Une sale mioche comme toi aurait dû se tenir tranquille ! » Elle mordait son rouge à lèvres pour exprimer sa frustration. Plus par sadisme que par courtoisie, elle me permettait d’ouvrir et de fermer la bouche. Ellébore Allez-vous en ! Partez d’ici avant qu’elle ne s’en prenne à vous, et appelez la garde locale ! » Ce cri avait suffit pour les faire fuir, non pas sans hésitation. Je regardais mes dernières chances d’être secourue disparaître de ma vue. …C’était la meilleure chose à faire… Mes jambes se soulevaient dans les airs. Alaia Un bol, hein… ? » Elle me tournait face à elle, sans que je ne puisse lutter. Je pouvais voir sa grimace haineuse s’éloigner de plus en plus. Alaia J’espère que tu es prête à finir comme ton stupide bol !! » Je sentais mon corps se compresser de toute part, respirer devenait difficile. Je m’élevais assez pour voir à travers les fenêtres des étages, puis discerner certains toits. Je ne pus que par désespoir faire naître une flamme au bout de mes doigts. Mais aucun des éléments que je maîtrisais pouvait me sortir d’un aussi mauvais pas. Je sentais le vent souffler entre mes cheveux. J’étais quelques mètres en apesanteur. Alaia Si tu survis à ça, tu te souviendras sûrement où est ta place, petite peste ! » Le mage encore au sol se relevait à peine. Il savait d’instinct qu’interrompre Alaia serait fatal pour moi, et se contenta de rester spectateur. Je sens encore cette sensation… C’est la même que le jour où j’ai éveillé ma magie… Je m’étonnais d’être aussi lucide dans ma situation. Je n’arrivais pas à penser à ma mort, mais seulement à mes alternatives. Selon ce qu’elle fait de moi, je vais y passer. Mais il doit bien y avoir un moyen de m’assurer qu’elle réagisse comme je l’espère, et pour ça… Je ne vois qu’une solution. Je pris une grande inspiration. Ellébore Lâche-moi !!! » Hurlai-je en me débattant à l’aide des faibles mouvements qu’elle me permettait. Son hilarité retentit jusqu’à moi. Alaia Ah ! J’adore quand vous dites ça ! Vous êtes tous des idiots, et je vais vous rendre service ! » A huit mètres du sol, je sentis mon corps se détendre. Homme Nooon ! » Je souris en coin. Alaia Ton vœu est exaucé ! Montre nous ton plus bel atterrissage, maintenant ! » La satisfaction sur son visage retomba lentement. J’atterris sur mes deux jambes assez violemment pour endommager la semelle de mes chaussures. Je me retrouvais accroupie, sous le regard bluffé des deux personnes présentes. Je me relevais lentement, le bas du corps engourdi par cette réception douloureuse. L’onde de choc qui me parcourut de la tête au pied me sonna quelques instants, mais quand mon regard croisa à nouveau le sien Ellébore Pas mal, hein ? » Déclarai-je, les genoux tremblants, le regard terrifié. J’avais usé de mon contrôle de la gravité pour réduire un minimum l’accélération de ma chute, et j’avais renforcé mes jambes pour qu’elles ne se brisent pas à l’atterrissage. J’avais certes mal, mais je m’en sortais totalement indemne. -2- Et j’usais de ces jambes renforcées pour m’enfuir en profitant de l’effet de surprise. N’ayant aucune chance de quitter la place sans qu’elle ne m’interrompe, je fis un pari, et accourus dans la direction d’un petit magasin de spiritueux. Il était malheureusement fermé, mais une dizaine de fûts de bois étaient empilés devant le petit trottoir, et d’un bond, je me cachais derrière eux. Alaia Hein ?! Tu fais encore la maligne pour te carapater juste après ?! Tu veux vraiment que j’te crève, toi !! » Je pleurnichais en tenant mes pauvres pieds endoloris, assise derrière les tonneaux. Alaia N’espère pas t’en sortir, sale mioche ! » Un tonneau se soulevait au-dessus de ma tête. Ce qui était plutôt bon signe. C’est bien ce que je pensais. Elle ne peut pas prendre possession de mon corps si elle ne sait pas précisément où je suis. Je m’imaginais déjà m’enfuir avec un fût sur la tête, mais c’était aussi embarrassant que voué à l’échec. Et puis, mes pieds dépasseraient du fût quoi qu’il arrive. Adossée derrière les tonneaux restants, je ne pouvais plus voir celui qui venait d’être soulevé, mais je devinais qu’elle allait le jeter dans le tas. Je captais le regard du blessé en espérant qu’il m’indique les intentions de mon adversaire. Il me faisait simplement signe de partir. Je lui répondis par une moue. C’est vous qui devriez partir ! Après lui avoir fait signe de déguerpir à mon tour, je lui montrais un pouce levé et un sourire forcé en espérant que ça suffirait à le persuader. Peut-être était-ce d’avoir vu l’air terrorisé que cette dernière expérience m’avait laissé sur le visage, mais il ne partait pas. Il finit néanmoins par se tourner vers le projectile, c’était le signal que j’espérais. Ellébore Enfuyez-vous, monsieur ! Maintenant ! Je vous en prie ! » Dégoûté d’avoir à céder à ma requête, il fit s’embraser l’aura autour de lui, et fonça plus vite qu’un humain n’en était capable. Son renforcement affectait manifestement tout son corps simultanément, mais il n’avait rien de particulièrement impressionnant. Il partait loin dans la ruelle, tout en sachant qu’il aurait pu profiter de la concentration d’Alaia pour tenter de la surprendre. Il avait aussi deviné qu’en cas d’échec, je n’aurais probablement pas pu le sauver. Nous ne connaissions certainement pas l’étendue des pouvoirs d’Alaia, et mes faibles connaissances en matière de psychique me portait préjudice. De mon côté je m’éloignais aussi vite que possible des fûts qui se soulevèrent les uns après les autres. Hein ?! Plutôt que de contrôler chacun d’entre eux, elle les avait expédiés dans tous les sens, à mon grand étonnement. Néanmoins, je profitais de la confusion pour tenter de fuir à mon tour. Au bout de quelques pas, je dus reculer en plein élan pour éviter l’une des barriques. Je bondis ensuite par-dessus une autre qui roulait au sol. Je pouvais remercier la magie pour m’avoir permise de l’enjamber. Alaia Allez, amuse-moi, guenon ! » Elle semblait prendre un malin plaisir à me faire m’agiter de la sorte. Je pouvais au moins me consoler en me disant qu’elle avait totalement oublié l’autre homme. Alors que j’avais la précieuse opportunité d’échapper à sa vue en disparaissant derrière la façade d’une maison, je réalisais le piège qu’elle me tendait. Le premier tonneau qu’elle avait soulevé explosa en heurtant le pan de mur à quelques centimètres de moi, libérant les litres d’alcool qu’il contenait. Si j’avais fait un pas de plus, j’étais morte. J’avais réalisé que le faux-espoir qu’elle me laissait était un moyen de s’assurer de ma trajectoire. J’avais certes pu m’arrêter à temps, mais à présent, je ne pouvais plus bouger. Je n’étais qu’à deux pas d’être dans son angle mort, mais mon corps ne poursuivait plus mes efforts. La cruauté de son stratagème me laissait sans voix. Alaia Toi et ton petit sourire satisfait de tout à l’heure, croyez-moi, vous allez regretter de vous être montrés ! » Dans l’instant d’après, j’étais comme entraînée par mon propre corps vers le centre de la place, où je m’écrasai de tout mon long. Une chute à cette vitesse s’avérait douloureux, même si les pavés s’étaient lentement fait avaler par la poussière et la terre. Elle m’avait ramenée au cœur de cet espace dégagé, je n’étais qu’à quelques mètres d’elle, et je n’avais déjà plus aucune chance de lui échapper. Deux fûts se levèrent de nouveau. J’étais encore sur mes coudes, et n’eus pas le temps de me trouver des idées claires. À la force augmentée de mes jambes, je bondis en espérant éviter le premier tonneau, qui faucha malgré tout mes mollets. Je retombai au sol, avec de nouvelles blessures. Déjà tentée de jeter l’éponge, mon corps ralentit. Je ne peux rien faire contre cette femme… Je n’ai pas la moindre habilité pour le combat… Pas la moindre adresse… Pas le moindre talent. L’autre tonneau se levait plus haut dans le ciel, espérant bénéficier de plus d’énergie cinétique que le précédent. À la maigre force de mes bras, je me hissais une fois de plus, pour poser un pied au sol. Mais je ne suis pas… Je ne suis pas une bonne à rien… ! Alaia Voilà pour toi ! » Dans ce cri d’effort, elle fit plonger la barrique vers sa cible. Je fis apparaître un bouclier d’énergie au bout de ma main, qui n’eut que la prétention de dévier à peine le projectile, pour me permettre de rendre possible mon esquive. La force du coup m’avait bousculée, mais j’étais toujours debout. J’étais plus près de mon adversaire que d’une échappatoire. La marche à suivre était limpide. Ellébore Crochenwaith Summon ! » Un bol en céramique décoré de formes pointues apparut dans ma main. Il y avait même un visage d’hérisson sur l’avant. Qu’il est mignon ! Je ne pus guère l’admirer plus d’une seconde, et le jetai sur Alaia avec tout ce que j’avais. Elle n’eut aucun mal à éviter, mais je pouvais au moins me satisfaire d’avoir bien visé. Alaia Tu t’fous sérieusement de moi ?! » Elle était en rogne, et le bol hérisson était brisé. Depuis le début, je n’avais rien fait qui aurait pu susciter une telle réaction chez elle. C’était tout simplement la personne la plus colérique que je pouvais imaginer. Mon corps s’immobilisa. Cette fois-ci, j’avais l’impression qu’une main géante et invisible me pressait fermement. Alaia Sale ordure !! Sale peste !! » Hurla t-elle en me soulevant de quelques centimètres avant de m’écraser au sol d’un coup sec, de me relever, et de me projeter encore une fois sur les pavés. Avant même d’avoir pu réaliser, je m’envolais contre une paroi de pierre à quelques mètres de là où j’étais, et retombai à terre, couverte de sang et d’hématomes. La douleur m’avait pétrifiée. Ce sifflement sourd dans ma tête m’indiquait que je n’avais pas perdu conscience. Je me relevais péniblement. Sans ma magie de renforcement, j’étais vraiment cuite… J’avais réussi à durcir à peine mon corps pour qu’il encaisse chaque impact au bon endroit. Sans l’adrénaline du moment, j’en aurais été incapable, tout comme j’aurais été incapable de me tenir debout. Je relevais mon visage haletant vers cette fautrice de trouble. Alaia Ah, c’est ça que je voulais voir ! De l’impuissance et de la terreur ! La seule expression qui te convient vraiment ! » Elle soulevait deux fûts au-dessus d’elle. Alaia Tu peux appeler au secours si ça te chante ! J’aurais largement le temps de m’occuper de ton cas avant que qui que ce soit arrive ! » Comment peut-elle en être aussi sûre… ? Cela ne fait que quelques minutes, mais la garde aurait déjà dû rappliquer, et ils arriveront sûrement d’un instant à l’autre… Non… ? Mon corps s’immobilisa, mettant un terme à cette réflexion. Alaia Allez, évite ça ! » Hurla t-elle en pointant sa main vers moi. Non… ! Homme Toi évite ça ! » La concentration de la jeune femme se brisa dès qu’elle entendit la voix derrière elle. Le mage de tout à l’heure avait lancé un tonneau de toutes ses forces, et celui-ci s’était arrêté juste sous le nez d’Alaia. Elle avait stoppé le projectile en plein vol, in extremis. Quand elle le décala sur sa droite, la jeune femme révéla une grimace chargée de haine et de dégoût. Alaia Encore toi ?!! » Elle lui renvoya instantanément la barrique et immobilisa l’homme qui encaissa le choc de plein fouet. Alaia Toi… !! Toi !! Je te jure !! Tu vas morfler !! » Elle le soulevait de deux bons mètres avant de l’expédier au sol, comme elle le faisait avec moi il y a de cela un instant. Elle était cette fois-ci assez furieuse pour léviter malgré elle. Il opposait une certaine résistance, et la force avec laquelle il s’écrasait était moindre. Néanmoins, il ne survivrait pas plus d’une minute à ce rythme. Et moi, je détournais le regard vers le chemin de fuite le plus proche, presque contre ma volonté. Ce sera sûrement ma seule chance de fuir… Je gâchais de précieux instants à ne pas avancer. Si je m’évadais de cette place, j’étais libre. Si je partais, il n’y aurait sûrement qu’une victime à déplorer. Si je m’entêtais à rester, il y en aurait deux. Le calcul était simple, mais le choix était cornélien. Il aurait pourtant fallu que je me débarrasse de la peur qui m’accablait pour reconnaître qu’il n’y avait jamais eu qu’une seule décision à prendre dans ce cas-là. Et une fois que je m’en fus aperçue, je n’eus pas d’autre choix que de faire face, grimaçant de réticence. -3- Alaia Alors, ça fait quoi d’être le justicier du jour ?! Je vais t’écraser jusqu’à ce que t’y prennes goût, vieille larve ! Et ensuite, tu pourras assister à la fin humiliante de la blondinette, et tu seras aux premières loges, crois-moi ! Parce qu’elle mourra de tes mains crasseuses ! » L’esper s’agitait de plus en plus, tout comme sa chevelure. Elle continuait de malmener le pauvre homme. Il était déjà à bout. Homme Je n’en peux plus… Arrêtez… » Supplia-t-il, faiblement. Alaia C’est pas toi qui décide, pourriture ! » Ellébore Ça suffit ! » Son point faible était évident. Plus elle puisait dans ses pouvoirs, plus cela lui demandait de la concentration. Elle n’avait pas pu voir la jeune fille qui fonçait vers elle, en faisant rouler un fût au bout de ses mains. Ellébore Prends ça ! » M’exclamai-je avant de trébucher. Alaia vit le tonneau rouler lentement jusqu’à ses pieds, qui lévitaient à une dizaine de centimètres du sol. L’échec était d’autant plus terrible qu’il avait légèrement dévié. Alaia … » Elle soupira, et laissa le mage retomber au sol, couvert de son sang. Ellébore Aïe aïe aïe… » Cette vision était assez pathétique pour l’avoir provisoirement calmée. Alaia Mais comment t’as fait pour survivre jusqu’à aujourd’hui, toi… ? » Sans bouger, elle inspecta de loin la demoiselle au sol, vaincue par sa propre maladresse. Alaia C’est peut-être dans l’intérêt de tout le monde que je te tue. Mais d’abord, je vais briser les jambes de ce type. » Les cris affaiblis du citoyen ne portaient que jusqu’à mes oreilles. Je sentais que son corps allait lui aussi céder. C’était le moment. Ellébore Je ne te laisserai pas faire. » Alaia s’interrompit encore après avoir entendu ce qu’elle considérait comme un affront. Alaia Arrogante petite sotte, tu la ramènes encore ?! Comme si tu savais faire plus que lancer des bols ! Et encore ! » Je levais la tête, ainsi que mon index au bout duquel brûlait une petite flammèche. Ellébore Je sais aussi faire ça ! » Mon adversaire avait, comme je l’espérais, l’esprit vif, et son premier réflexe fut de baisser les yeux après mon annonce. Dépassant du bouchon du tonneau se trouvait un morceau de ma robe que j’avais préalablement déchiré. Il avait déjà bien brûlé, et le feu se propageait jusque dans le contenant. À savoir des litres d’alcool. Alaia Tu- » Une explosion l’interrompit, et elle disparut dans une trombe de flammes. Le nuage de fumée qui venait de s’élever dans le ciel suivait ce coup de tonnerre en pleine ville. Aussi peu animé que fut ce quartier, la garde ne pouvait que rappliquer à présent. Mes cheveux furent soufflés par la détonation. Je restais béate devant ma propre œuvre. Ne venais-je pas de tuer quelqu’un ? Je ne sentais pas la moindre fierté, et ma dernière réplique n’avait eu que l’utilité de la prévenir. Hélas, je ne lui avais pas laissé beaucoup de temps pour s’éloigner, ce qui pouvait signifier le pire. Je ne discernais rien au milieu de la poussière, de la fumée, et des traînées de flammes. Je décidais de me tourner vers l’homme au sol qui n’avait pas été touché, ni par la déflagration, ni par les débris. Ellébore Monsieur, vous pouvez vous lever ? » Il ne répondait hélas plus. Je m’approchais plus près encore, en espérant découvrir qu’il n’était qu’inconscient, mais, à mon grand effroi, mon corps entier se figea. Celui qui venait de me sauver était dans les pommes, et cette étreinte terrifiante qui contenait mes mouvements annonçait le pire scénario possible. Alaia Toi… » Cette vocifération provenait de la fumée qui se dissipait. Décoiffée, les vêtements en lambeaux, et quelques traces de brûlures sur la peau, Alaia était encore debout. Alaia Toi… ! » Les dernières flammes furent balayées par un mystérieux champ de force qui s’étendait tout autour de l’esper. Le vent se levait autour de nous. Ce n’était pas une brise naturelle, mais l’incarnation du courroux de mon adversaire. Alaia Petite peste… ! » Son regard s’illuminait d’un violet inquiétant. Ses cheveux dansaient autour de son visage dont la grimace était plus prononcée que jamais. Alaia Crois-moi, tu vas le regretter amèrement ! » Quelque chose venait de lacérer les pavés au sol, comme une lame invisible, aiguisée à l’extrême. La coupure à travers la pierre était nette comme si ça n’avait été que du beurre. Une autre de ces déchirures sembla agiter l’air autour de moi. Quelque chose de puissant était en train de se libérer. Une force pressait sur mon corps avec tant de violence que j’en venais à penser que mes os allaient céder. Sa main se levait lentement dans ma direction. Elle tendait la paume face à moi, comme ce jour-là. Je sentais quelque chose converger au plus profond de moi. Énormément d’énergie. Elle allait l’utiliser contre moi, cette technique qui avait frappé Eilwen. Le bout de ses doigts tremblaient. Elle semblait attendre le moment idéal. Ellébore Pas… Pas ça… » Alaia … » Elle était totalement focalisée sur moi, et dans l’instant d’après… Ellébore Apparais, ô Taupe-Dragon des profondeurs ! » Une motte de terre se souleva sous les pieds de mon ennemie, à sa grande surprise. Elle s’envola quelques mètres en arrière, et dut retrouver ses esprits face à la menace imminente de la créature fictive. Rien ne sortit de ce petit tas de terre. Je respirais péniblement, et me tenais la gorge. J’avais évité la tragédie de très peu. Alaia réalisa le tour de passe-passe décevant que j’avais utilisé, mais ne s’énerva pas davantage. Elle mit la main sur sa bouche et réalisa que du sang coulait de son nez. Alaia Je n’y arrive toujours pas… » Elle essuyait d’un revers de manche l’épais liquide rouge. Alaia Tant pis pour ça… » Le vent retombait à mesure qu’elle se calmait. Tout ce qui indiquait son état de surpuissance s’évanouissait progressivement. -4- Mes genoux tremblaient. Je n’osais même pas fuir. Pourtant, ce laps de temps m’aurait permis de sortir de son champ de vision. Mais l’horreur que m’avait instillée cette énième entrave psychique me laissait pétrifiée. Je décollais ensuite de quelques centimètres. Alaia soupirait. Alaia Ne te fais pas d’illusion. J’ai dit que tu allais le regretter. Et crois-moi, je ne partirai pas avant que tu te maudisses d’avoir vu le jour. » Je sentis mes deux bras se tordre. Coudes et poignets dans des directions contraires. Puis ce fut mes genoux et mes chevilles. Le mouvement était suffisamment long pour m’épouvanter avant même qu’il ne devienne douloureux. Sans forcer davantage, mes quatre membres étaient poussés bien au-delà de leur souplesse. Ellébore Ah… ! » La souffrance terrible et diffuse de cette attaque me laissait sans voix. Elle étouffait mes cris, et bloquait ma respiration. Non, non… Alors que je ne pouvais même plus penser, même plus réaliser que j’étais cette fois-ci dans une impasse, je sentais mes bras et mes jambes s’étendre. S’ils ne cédaient pas à la torsion qu’on leur infligeait, j’allais connaître la torture d’être écartelée. J’allais de toute façon faire l’expérience d’une douleur que les vivants ne connaissaient pas. J’avais tenté l’impossible pour venir en aide à ces gens, au mépris de ma propre vie. Si j’avais pu y penser, je me serais peut-être indignée d’avoir agi ainsi. J’avais des proches moi aussi, que je ne pouvais protéger qu’en étant vivante. Alaia Je briserai d’abord ton corps, pour que tu regrettes jusque dans ta chair de t’être opposée à moi ! » Je n’étais pas à portée magique de pouvoir faire quoi que ce soit. Je luttais si faiblement que je n’étais même pas capable de retarder l’inévitable. Ma volonté de vivre s’amenuisait, et je n’avais plus la force de trouver une échappatoire. J’étais dans une impasse. Je ne pouvais que serrer les dents en redoutant de voir mon corps se détruire, sans jamais guérir de ces sévices. Je consacrais mes derniers efforts pour ne pas pleurer, ne lui laissant pas cette ultime satisfaction. Je ne savais pas quel supplice allait avoir raison de moi le premier. Pardonnez-moi… Alaia Et le coup de grâce ! » Sur ce cri, elle prit une grande inspiration, puis… Alaia Heu ? » L’air mauvais, elle fixa la main blanche sur son épaule. Alaia C-c’est quoi cette horreur ?! » Je retombais au sol, vaincue psychologiquement. Le regard presque vide, je me rendais à peine compte qu’elle n’avait pas pu aller jusqu’au bout. Je levais la tête faiblement en direction du cri. Une créature, pareille à un humain, dont la peau était blême, translucide même, se tenait juste devant Alaia. Elle ne disait pas un mot, sa bouche n’était qu’une large entaille dans cette chair ectoplasmique. Il y en avait une dizaine autour d’elles, inexpressifs. Cette matière visqueuse suintait de chacun de leurs pores. Alaia D-des goules ?! » La télékinésiste se tournait vers le son que produisait des chaussures en cuir le long des pavés. Alaia C’est toi qui les as ramenés ?! » Des flammes brûlaient ardemment, brillantes comme l’améthyste. Elles dansaient avec passion le long des bras du dernier arrivé. ??? Tu peux te lever ? » … Cette voix ! La bienveillance dans ses mots m’avait rendu mes sens. Il se tenait à côté de moi. Ellébore …S-semion… ! » L’essence pourpre de son pouvoir s’amenuisait tandis qu’il attrapait la main que je lui tendais. Il me ramena debout contre lui, et fit face à la jeune femme. Semion Allez, c’est fini Ellébore. Tu es en sécurité, maintenant. » Il posa délicatement une de ses mains sur ma tête. Ses flammes étaient froides, mais ses paroles réchauffaient mon cœur. Alaia Lâchez-moi ! » Hurla t-elle, en produisant une nouvelle onde de choc psychique qui balaya quelques goules. D’autres continuaient de se lever. Elles naissaient du néant, se distinguant progressivement du sol où elles apparaissaient. Alaia C’est répugnant ! » Elle s’envola hors de portée de ces créatures maudites. Semion Personne ne fera de mal à cette charmante demoiselle. Alors tu ferais mieux de te rendre ! » Lui asséna Semion avec une classe que je ne lui connaissais pas. Alaia Oh non ! Mais tu vas subir un châtiment bien pire que celui que je lui avais prévu! » Semion Bonne chance pour ça. » La garde locale arriva de toute part, arcs et arbalètes en main. On entendait de grands cris de ralliement. Ils étaient enfin là. Garde Ne la laissez pas s’échapper, et vous aurez la prime les gars ! » Les hommes en armure répondirent par un cri de guerre. Gardes Oooooh !! » Alaia cracha au sol de dégoût. Alaia N’allez pas croire que j’en resterai là. Vous me reverrez, vous pouvez en être sûrs ! » Enragea t-elle, avant de partir au loin, déviant les projectiles qui lui étaient destinés. Officier de Garde Ne lui laissez aucun répit ! On la suit jusqu’au bout ! » Les badauds s’amoncelaient rapidement. L’homme inconscient reçut les premiers soins au plus tôt. Semion observait autour de lui les choses rentrer dans l’ordre. Il baissa ensuite les yeux. J’avais le visage collé contre son torse, et je sanglotais silencieusement sans pouvoir m’arrêter. Semion Tu as dû avoir une de ses peurs, ma grande… Mais ne t’en fais pas, c’est fini. Tout va bien ? » Je hochais la tête un coup, sans décoller mon visage de son gilet. Il ne pouvait rien obtenir de plus de ma part, dans l’état où j’étais. Semion Il faut que nous pansions ces vilaines blessures tout de suite. Ensuite, je pourrais te payer une pâtisserie si tu veux. Je connais une auberge dans le- » Je hochais la tête à de multiples reprises, avec plus de vivacité que la fois d’avant, ce qui le rassura. Semion Ma pauvre Ellébore, j’aurais préféré te revoir dans de meilleures circonstances. » … … … -5- Lucéard Ellébore Et voilà d’où viennent toutes ces blessures ! Et encore, elles ont eu pratiquement deux semaines pour cicatriser. Je m’en sors pas mal, je trouve. » Toute pimpante, elle conclut le récit de sa mésaventure. J’en restais coi. Lucéard Alors, c’est à cause d’Alaia… C’est parce que tu as voulu m’aider à trouver des informations sur elle que- » Ellébore Temps mort, temps mort ! » Gesticulait-elle, pour m’empêcher de me blâmer inutilement. Nous étions tous les deux dans la grande allée devant le palais de Lucécie, chaudement habillés pour faire face au climat matinal de cet automne mourant. Ellébore Tu n’es ni responsable, ni même concerné par ce qui est arrivé. Et puis, je vais bien, maintenant. N’en parlons plus ! » Je me résignais rapidement, comprenant que le ton de la discussion n’était pas à la culpabilité. Lucéard D’accord, d’accord. » Je profitais d’un moment de silence pour digérer tout ce récit. Lucéard Quelle chance que Semion soit intervenu quand même. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’un jour il affronterait un sbire de Musmak avec une armée de goules. » C’est le moins qu’on puisse dire. Lucéard Mais ça n’explique pas pourquoi tu étais absente il y a une semaine. » Ellébore Ah… Oui… Eh bien, après cette tribulation, je suis restée quelques jours chez monsieur Heraldos. » Elle rit jaune. C’était aussi une nouvelle surprenante. Lucéard Ne me dis pas que tu es devenue sa disciple, toi aussi ? » Ellébore Hm non, pas vraiment. Mais j’avais un peu besoin de sa sagesse, et lui de faire du ménage et du rangement dans sa maison. » Tu t’es faite exploitée pendant une semaine, en d’autres termes. Après cette déduction, je considérai un autre raisonnement. Lucéard Vu que je reviens moi-même d’un entraînement avec le maître, ça signifie qu’on aurait presque pu se croiser. » Elle sourit à cette remarque. Lucéard Enfin, ton histoire est claire, mais ça n’explique toujours pas ce que tu fais ici. Qu’est-ce qui te pousse à partir à Port-Vespère avec nous ? » Ellébore Ah, ça. C’est tout simple, l’enquête dont je te parlais m’a poussée à aller dans ce duché. Pas spécialement à Port-Vespère, cela dit. » Lucéard Ton père te laisse vraiment aller à l’autre bout du royaume ? » Elle me fit la moue. Son père avait tenté de ne pas montrer ses réticences, mais tout comme elle, il était inquiet à l’idée que sa précieuse fille aille aussi loin. Elle n’était jamais sortie de ce duché, et allait devoir en traverser plusieurs pour atteindre celui qui se trouvait à l’extrême Sud-Est de Deyrneille. Ellébore Maintenant que j’y pense, j’en ai le cœur qui bat la chamade ! Ce qui m’attend là-bas est sûrement la plus grande aventure de ma vie ! La demoiselle s’embrasait à l’idée de tout ce qu’elle pouvait découvrir. Ce sentiment grisant semblait réchauffer tout son corps. Ellébore Oh, mais d’ailleurs. Pourquoi tu y vas, toi ? Et pourquoi Léonce t’accompagne ? » Lucéard Eh bien, je vais voir ma famille de Port-Vespère pour un mois. C’est souvent ce qu’on fait en fin d’année. Et Léonce m’accompagne parce que c’est officiellement mon garde du corps. » Elle hochait la tête, surprise. Ellébore Woah, je dois dire que je ne m’attendais pas à une raison aussi banale… » Je me grattais la joue, en repensant à mon autre objectif. Lucéard C’est là la raison pour laquelle j’y vais, mais le maître m’a aussi confié une quête à accomplir dans le cadre de mon entraînement. » J’aperçus ensuite mon père sortir du grand hall, à quelques dizaines de mètres. Nous allions une fois de plus nous dire au revoir. Lucéard Bon, on aura le temps de se raconter tout ça en détail pendant le trajet. Même si on y va en Cabalys, le trajet dure presque deux jours entiers. » Elle avait sans doute déjà eu l’autorisation de Père de nous accompagner pour l’aller, mais l’entendre de ma bouche semblait la réjouir malgré tout. Ellébore Quelle chance d’être amie avec un prince ! Ellébore Oh, j’y pense, c’est donc ça un Cabalys ? » S’étonna t-elle en indiquant le carrosse massif devant nous. Il était recouvert de larges tissus aux couleurs violacées. Il fallait trois à quatre jours pour rejoindre Port-Vespère depuis Lucécie. Enfin, dans un carrosse commun. Mais ce qu’on appelait diligence cabalistique, ou Cabalys, était bien plus rapide, et permettait de faire ce trajet en seulement deux jours. Une grande route avait été aménagée pour exploiter tout le potentiel de ce véhicule qui pouvait parcourir plus de cent kilomètres en seulement deux heures. Un tel trajet était évidemment hors de prix, et ce parce qu’il fallait aussi payer les services d’un mage spécialisé. Car oui, le secret des Cabalys résidait bien évidemment dans son attelage. Il ne s’agissait pas d’équidés, mais de statues d’argiles à la forme chevaline. Une fois possédées par un esprit, ces montures prenaient vie, et pouvaient tracter un lourd chargement à une vitesse remarquable. On appelait ces créatures des gwips. Inutile de dire qu’outre son aspect sinistre, ce moyen de transport était très mal vu. Plus de la moitié de la population se méfiait de la magie, a fortiori de la magie noire dont l’existence n’enchantait pratiquement personne. Et bien entendu, un tel sortilège devait se trouver dans cette catégorie. Ce moyen de transport était un prétexte de plus pour médire sur les personnes aux pouvoirs, qu’on accusait bien souvent de recourir à des forces démoniaques pour assouvir leurs desseins. En ce qui me concerne, je me fichais bien de ce qu’on pouvait en penser. C’était un gain de temps tel que je ne pouvais déjà plus m’en passer. Un hennissement macabre fit sursauter la jeune fille. Elle regardait les inquiétantes lanternes s’agiter tout autour du carrosse. Ellébore contemplait de près, et avec une certaine fascination, les mystérieuses Cabalys. Puis monta à bord, et croisa le regard de Léonce. Ellébore Bonjour ! Bien dormi ? » Elle avait beau s’être levée tôt pour venir jusqu’au palais, elle semblait toujours moins bien réveillée que Léonce qui lui s’avérait être un matinal. Léonce Très bien, et vous ? » Ellébore Nous sommes partis pour une longue route, alors tutoyons-nous, non ? » Léonce C’est bon pour moi. Content que tu proposes. » Mon père devait hélas rester à Lucécie, dont il avait la responsabilité, mais descendrait à son tour dans quelques semaines. Ce qui signifiait que nous étions au complet. -6- Quand le véhicule se mit en marche, la détective s’étonna de ne pas entendre de sabots. Ellébore Je ne pensais pas monter un jour dans une Cabalys. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, comment ça se fait qu’on appelle ces créatures des gwips ? Ils mériteraient un nom un peu plus effrayant ! » Léonce abondait dans son sens. Je devais être le seul à penser que donner des noms effrayants n’était que rarement une bonne idée. Lucéard C’est une contraction. Il s’agit de goules hippiques, donc de gwips. » Maintenant que ceci était dit, cela semblait tomber sous le sens. Ellébore Aah, mais bien sûr ! » Lucéard En parlant de goules, comment ça se fait que Semion en invoquait ? » Ellébore Je lui ai demandé parce que ça m’étonnait aussi. Eh bien, il ne veut pas renoncer à la magie de la famille de sa femme, de ce qu’il m’a dit. Et ce pour plusieurs raisons. Les goules funestes sont pareils à des morts vivants, mais ils ont leur propre corps et sont totalement dépourvus d’âme et d’identité. Il trouvait ça plus éthique que d’exploiter de pauvres défunts. » Léonce Je sais pas de quoi vous parlez, et je sais même pas ce que c’est que des goules funestes, mais la logique se tient. » Lucéard On parle de goules funestes par opposition à d’autres créatures qui sont aussi considérées comme des goules. Mais seules celles dont nous parlons ont pour essence d’être des zombies factices. Cela dit, j’espère qu’il ne s’en sert pas pour redynamiser la ville d’Absenoldeb… » Je ris jaune. Au fond, s’il avait besoin de main d’œuvre, il y avait fort à parier qu’il ne s’en soit remis à ces monstres. Ellébore Je crois qu’elles s’alimentent de son énergie, et disparaissent aussitôt qu’il cesse d’en utiliser, donc il n’y a pas lieu de s’inquiéter, n’est-ce-pas ? » Léonce Un peu, si. » Un soupçon de mélancolie se lisait dans les yeux de mon amie à chaque fois qu’elle se souvenait de cette après-midi à Oloriel. Je tentais de deviner la source de sa morosité. Lucéard Et cette affaire alors ? Tu peux nous en parler plus en détail ? » En tant que prince, j’avais d’innombrables moyens de faciliter son enquête, même dans un duché éloigné. Mon aide pouvait lui faire gagner un temps précieux. Ellébore C’était une femme originaire du sud qui a placardé l’annonce à Lucécie. » Le début de sa phrase en disait long, et l’atmosphère s’alourdit sensiblement. Ellébore Elle venait de déménager à Oloriel, et la disparition de quelqu’un qu’elle connaissait l’intriguait beaucoup. Hélas, quand je suis arrivé chez elle, elle était déjà morte… » Léonce et moi fûmes malgré tout surpris de l’entendre prononcer ces mots. Pourtant, cela expliquait beaucoup de choses. Lucéard Est-ce que par hasard, ça n’aurait pas un rapport avec la lenteur de l’intervention de la garde locale ? » Elle hochait la tête, étonnée de ma perspicacité. Ellébore C’est ce que je me suis dit aussi. Je n’ai pas de preuve à proprement parler, mais il y a eu du remue-ménage dans Oloriel ce jour-là, et Alaia semblait penser qu’elle avait du temps devant elle. » Cette affaire pourrait donc bel et bien avoir un rapport avec les Empereurs. Ellébore Si je n’avais pas découvert le corps, il aurait pu passer inaperçu un bon moment. Quand ils t’ont attaqué pendant que tu étais dans le coma, ils avaient procédé de la même façon. C’est surtout ça qui m’a mis la puce à l’oreille. » Je n’étais pas sûr de saisir l’intérêt de ce stratagème, mais les propos d’Alaia qu’elle m’avait rapportés semblaient indiquer Musmak et son groupe comme des suspects potentiels. Ellébore Quand j’ai prévenu la garde que j’avais découvert un corps, ils m’ont tout de suite considérée comme coupable à cause de mes blessures. Heureusement, les gens du quartier où j’ai affronté Alaia ont témoigné en ma faveur, et j’ai même pu faire quelques recherches sur le lieu du crime. » Tu en as vraiment bavé ce jour-là… Ellébore Apparemment, le disparu en question était quelqu’un d’important pour elle. Je pense que c’était une admiratrice, plutôt qu’une amante. La personne qu’elle recherchait était une célébrité locale, et elle ne connaissait que son surnom. Elle a laissé pleins de notes où elle compilait les raisons qui la poussait à penser qu’il n’était pas mort. » Lucéard Et tu comptes poursuivre cette piste ? Je veux dire, quoi qu’il arrive, ta cliente ne pourra pas savoir le fin mot de l’histoire… » Ellébore Je sais bien… Et je n’aurai aucune prime. Mais ce n’est plus vraiment la question. » Je croisais les bras, curieux de connaître ses motivations. Ellébore Si elle a été assassinée par le groupe de Musmak, c’est probablement à cause de ce qu’elle savait. Si ça se trouve, mon intuition est fausse sur toute la ligne, mais si ce disparu peut nous mener à découvrir quelque chose sur eux, ça peut changer la donne. Imaginez qu’on puisse trouver où ils se planquent grâce à ça. » Je me tournais vers Léonce qui montrait un air amusé. Léonce Désolé, mais on sait déjà où ils se planquent. » Ellébore fixait Léonce en silence, comme s’il venait de faire une blague. Mais après avoir croisé mon regard, elle finit par réaliser. Ellébore V-vous n’êtes pas sérieux ?! » Sa stupéfaction fut accueillie par des rires triomphaux. Lucéard Il dit vrai. Enfin, j’espère… » Ellébore Mais alors, qu’est-ce que tu attends Lucéard ?? Vu les faits reprochés à ce groupe, il serait même légitime d’envoyer tout de suite l’armée royale ! Tu es sûr de pouvoir en finir avec eux une bonne fois pour toute ! S’ils changent de base après ça, il sera trop tard ! » Léonce hochait la tête en me dévisageant. Nous avions déjà eu cette discussion tous les deux, mais la façon dont Ellébore présentait les choses remettait en doute ma logique. Lucéard Je sais tout ça, crois-moi. C’est vrai que ça m’arrange de ne pas user de mon statut de prince pour les combattre, parce que je considère ça comme une affaire personnelle. Mais j’ai quand même de bonnes raisons de penser qu’il faille attendre avant de tenter quoi que ce soit. » Après cette concession, mes deux amis étaient tout ouïe. Lucéard Premièrement, je ne sais pas en qui je peux avoir confiance. Tout laisse penser que Musmak, et certainement les autres empereurs, ont des relations dans la noblesse. Comme tu le sais, cela expliquerait énormément de choses. Mais il n’y a pas que ça. Je n’ai pas envie d’impliquer qui que ce soit dans cette affaire. Même les meilleurs mages de la Cour. Si on a pu obtenir la position de leur repaire, on peut aussi penser qu’ils ont assez confiance en leur capacité à exterminer les intrus. » Léonce C’est un risque, c’est sûr… Mais on parle de la crème de la crème. Les combattants au service du roi n’ont aucune chance de se faire vaincre par des hors-la-loi, aussi récalcitrants soient-ils. » Ellébore Je suis d’accord avec Léonce. Si on s’adresse aux bonnes personnes, ils pourront facilement s’introduire dans la base de Musmak et mettre tout son groupe hors d’état de nuire. » J’avais bien évidemment déjà pensé à tout ça, et je comprenais qu’ils trouvent mon raisonnement étrange, néanmoins… Lucéard Il y a encore autre chose… » Le silence se fit dans la Cabalys. Lucéard Je suis persuadé qu’ils sont impliqués dans l’assassinat de ma mère. Je suis persuadé qu’elle était au courant depuis bien longtemps de leurs agissements. Et jamais elle n’en a parlé à qui que ce soit. Ce n’est qu’une supposition, mais, si ma mère avait une bonne raison de garder toute cette histoire pour elle, j’ai peut-être intérêt à en faire tout autant. » Léonce n’avait pas entendu cette explication lui non plus. Il faut dire que sur le coup, je n’avais pas su mettre de mots sur la raison qui m’avait poussé à prendre cette décision. Ellébore Je vois… Ce n’est pas bête du tout… » Nous étions tous les trois pensifs. Ellébore Peut-être qu’il faudrait malgré tout agir au plus tôt. Ils ont l’air de manigancer quelque chose depuis longtemps. S’ils n’ont pas encore atteint leur objectif, rien ne dit que cela va s’éterniser. » Si j’étais assez fort pour m’y rendre moi-même, la question ne se poserait pas… Mais je progresse si lentement… Et pendant tout ce temps où je stagne, eux continuent leurs incessantes tueries. Léonce C’est quoi cette grimace ? Détends-toi un peu, Lucéard ! » Affirma t-il, lui même à moitié avachi sur son siège, les mains derrière la tête. Lucéard Tu devrais peut-être te détendre un peu moins, toi. » Léonce Je suis clairement moins au courant que vous deux, mais y a quand même deux ou trois trucs qui me paraissent clairs. Voir ta famille, en apprendre davantage sur notre ennemi, et affûter tes compétences en allant je-ne-sais-où, c’est la meilleure marche à suivre. Ce n’est pas parce que c’est urgent qu’il faut se précipiter. Tu n’as pas de raison de te mettre la rate au court-bouillon alors que tu es sur la bonne voie. » Je rêve où il vient de lire dans mes pensées ? Il croisa les jambes pour conclure son intervention. Ellébore acquiesçait énergiquement de la tête. Ellébore Léonce a rudement raison. Et puis, c’est super excitant comme voyage ! Je n’ai encore jamais vu la mer de ma vie ! » Léonce Il y a la mer là-bas ?!!! » S’écria Léonce à notre grande surprise. De lourds regards moqueurs s’abattaient à présent sur lui. Léonce Qu’est-ce qu’y a ?! » Le voir s’énerver nous amusa davantage. Lucéard Quel genre de port est Port-Vespère à ton avis, petit génie ? » Léonce Oh, c’est bon, j’avais pas fait le rapprochement, pas la peine de me prendre de haut ! » Ellébore tentait de calmer le fils du jardinier, ne devinant pas qu’il n’était pas réellement énervé. N’osant pas le railler plus que de mesure, de peur d’être trop familière, elle décida de changer de sujet. Ellébore Cette route me rappellera toujours notre premier voyage en carrosse tous les deux, Lucéard. » À t’entendre, on dirait presque que ce souvenir n’est pas source de traumatisme. Lucéard Par tous les deux, tu veux dire Dirgel, toi, et moi… ? » Soupirai-je. Ma remarque l’avait faite rire, mais une ambiance légèrement glauque venait de s’installer. Ellébore Haha… Oui… Ce Dirgel, je ne suis pas près de l’oublier non plus. Je n’ai pas rencontré beaucoup de personnes plus terrifiantes que lui dans ma courte vie. » Je laissais tomber ma tête sur le côté, curieux. Lucéard Tu veux dire que tu as rencontré plus terrifiant ? » Alors qu’elle tentait d’accéder à sa mémoire, elle se retrouva face à un cul-de-sac. Ellébore Euh… » Voyant qu’elle n’arrivait pas à faire ressurgir une certaine réminiscence, Léonce en profita pour réagir. Léonce Oh allez, vous faites pas prier, racontez-moi ! » Lucéard Pour résumer, un type extrêmement patibulaire est rentré dans notre carrosse sans qu’on s’en rende compte et nous a posé des devinettes, avant de disparaître dans la nature, en nous laissant encerclés par des bandits de grand chemin. » Léonce Ah ouais, rien que ça. Jamais entendu une histoire pareille. » Ellébore Encore faut-il avoir l’occasion de la raconter. Si c’est arrivé à d’autres personnes, rien ne dit qu’ils s’en sont sortis aussi bien… » Je soupirai encore. Des détails que je croyais oubliés venaient de me revenir en tête. Lucéard Heureusement, on peut espérer qu’un jour les voyages se feront par téléportation. » Léonce C’est possible ça ? » Je me frottais le menton. Lucéard Il y a bien certaines personnes qui maîtrisent ce type de magie, donc pourquoi pas ? » Ellébore riait discrètement, attirant notre attention. Ellébore Ça doit être pratique quand même. Plus encore que beaucoup d’autres magies. On raconte que le héros de la légende l’utilisait à tort et à travers pour toutes sortes de choses. » Léonce souriait en coin. Léonce Oui, enfin, ceux qui ont se pouvoir ont souvent des déboires avec la Justice. Il faut dire qu’ils peuvent s’introduire partout, et qu’ils ne peuvent ni être arrêtés, ni incarcérés sans contre-magie. » Lucéard Je remarque d’ailleurs qu’on entend beaucoup moins parler d’affaires de ce genre depuis quelques années. Quoi qu’il en soit, ça dépend du type de magie employé. Mais si les voyages par téléportation peuvent se faire, ce sera avec des portails, je pense. » Ellébore C’est typiquement une magie héréditaire, ça, non ? » Lucéard Oui, et ça arrangerait pas mal de familles d’en faire tout un commerce. On pense qu’en utilisant des fibres de Thornecelia, on pourrait installer des portails durablement dans certains relais. » Ellébore Si ça marchait, on pourrait faire le tour du royaume en un clin d’œil ! » Léonce Pas sûr que ce soit une bonne chose, ceci dit. Les choses sont peut-être mieux ainsi, non ? Si ça existait vraiment, ça tuerait pas mal de professions, et des personnes mal intentionnées pourraient en profiter. » Ellébore Tu marques un point. Surtout que ce n’est pas sans risque non plus de traverser des portails de téléportation, enfin, je pense… » Lucéard Allez savoir. » Léonce Au moins, quand on est pauvre, on sait d’avance qu’on ne pourra pas quitter le comté. C’est une première pour moi, d’ailleurs. » Ellébore Ah, moi aussi ! Enfin, presque ! Mais sortir du duché de Lucécie, c’est une vraie première ! » Léonce Hmm, en vérité, y a une fois où j’étais techniquement plus dans le duché… » Ellébore C’est quand même un privilège de pouvoir aller aussi loin ! » Léonce Oui, c’est sûr. Certains ne savent pas la chance qu’ils ont. » Mes deux compagnons de route me lançaient un regard profond. Pourquoi j’ai l’impression de passer pour le méchant d’un coup ? Lucéard Vous allez passer votre première nuit dans un relais alors ! » Ellébore Oh oui, j’ai hâte ! » Léonce J’espère qu’on fera quand même d’autres petits arrêts ! » Ellébore Ah ! Rien que de penser que l’endroit où on mangera ce midi est loin de tout ce que j’ai déjà pu voir, c’est grisant ! » Léonce Tu l’as dit ! J’espère qu’on pourra un peu se balader ! » Ellébore Ce serait rudement bien ! » On dirait bien qu’une nouvelle amitié vient de naître. J’étais plutôt satisfait de voir que ces deux-là s’entendaient bien. Et c’est sur cette note positive que commença ce long voyage. Nous partions tous les trois vers le Sud pour une aventure que l’on pourra au moins qualifier d’inoubliable.
Créezgratuitement votre compte sur Deezer pour écouter Il faut que je m'en aille par Agatha De Co, et accédez à plus de 90 millions de titres. Agatha De Co. Il faut que je m'en aille. Agatha De Co | Durée : 03:27 Auteur : Graeme Alwright. Compositeur : Graeme Alwright. Ce titre est présent dans l'album suivant : Chansons de Colo, Mes jolies colonies de vacances Agatha De Co
Paroles d'un troubadour parti de sa Nouvelle-Zélande natale pour s'installer en France où, guitare à la main, il se fera grand passeur entre l'anglais et le français, adaptant par exemple Leonard d'un troubadour parti de sa Nouvelle-Zélande natale pour s'installer en France où, guitare à la main, il fera le passeur entre l'anglais et le français, adaptant certains des plus grands, comme Leonard Cohen. Retour sur une vie en mouvement, avec sur le chemin aussi le théâtre, l'engagement politique, et la Victor Macé de Lépinay. Réalisation Laurence Millet. Prise de son François Rivalan. Attachée de production Claire Poinsignon.
1 Au discours direct, les paroles des personnages sont rapportées telles qu’elles sont prononcées. Vrai. Faux. 2. Au discours direct, on peut avoir : des exclamations, des interjections, des expressions familières. des marques de 1re et 2e personnes dans les paroles rapportées. des guillemets et des tirets.
Ruut = Graeme Allwright - Il faut que je m’en aille 1967 ça me fait de la peine, mais il faut que je m’en aille » ► Graeme Allwright s’en est allé le 16 février 2020... Ma préférée, était De passage... On est seulement de passage... Et celle avec la spéciale dédicace à Valéry Giscard D’Estaing bien sûr...Bon voyage à vous...
Titre: Y'a pas de doute, il faut que je m'en aille Paroles et musique : Véronique Sanson ----- Intro : F#m7 B7 (x4) F(dim) Y a pas de doute là F#m7 Faut qu'je bouge F(dim) Toujours à la même heure F#m7 C#m7 Quand le soleil se couche D Bm7 E Ça m'arrive quand j'ai le cafard Bm7 Même quand tout va bien E C#7
Minidou, je pense qu'il n'y a pas vraiment grand chose à ajouter à ce qu'on dit pooky et ta copine à envie de se suicider, si pour le moment elle ne voit pas d'autre solution, tu ne peux rien faire d'autre qu'être là pour elle, l'écouter, la comprendre, la soutenir. Surtout ne la laisse pas seule! Je suis passée par l'envie de mourir, et le pire était de m'en sentir coupable, d'avoir entendu que "c'est pas bien", mais je ne pouvais pas m'ôter cette idée de l'esprit, rien n'y changeait, comme si mon cerveau ne répondait plus, et j'avais beau y penser, à mes proches, à toutes les choses que je perdrais, à la peur de mourir, à toute ma famille et aux gens qui avaient besoin de moi ; ça ne passait pas. Aujourd'hui encore, quand cette idée me traverse l'esprit, j'ai du mal à l'en faire cela dure depuis 9 mois, et ça me semble long, mais doucement je commence à aller mieux, et c'est grâce à mes amis, mes proches, ces personnes formidables qui sont prêtes toujours à m'écouter, à me soutenir. Me laisser le temps est ce qui m'aide aussi, ne pas me dire qu'il faut à tout prix que j'aille mieux, ne pas paniquer, laisser faire le temps, pleurer quand j'en ai
Empreintesd’une certaine tendresse, elles célèbrent la fraternité, l’enfance, ou encore « l’amitié, l’amour, la joie », comme en témoignent les paroles du chant « Il faut que je m’en aille ». « Buvons encore, une dernière fois, À l’amitié, l’amour, la joie. On a fêté nos retrouvailles, Ça m’fait d’la peine
Etplein de 'blèmes ici, mamacita faut qu'on s'en aille Trop de jaloux de fils de , faut qu'on s'en aille Et que on croise les civ', faut qu'on s'en aille Faut qu'on s'en aille [Diego] On nous vend du rêve et ça, c'est jamais fini On nous parle d'usine avec des Richard Mille Ils ligotent nos vies avec des piqures dans les brasC Le temps est lo C in de nos vingt a C ns, C7 des coups de po F ing des coups de s C ang C Mais qu'à cela ne ti F enne c'est pas fin C i, C on peut chanter, quand le v G7 erre est b G ien rempl C i. C Buvons enc F ore une dernière fo G is, G À l'amiti F é, l'amo G ur, l F a joie C C On a fê G7 té G nos retrou C vailles, C Ça me fait de la peine C Mais il f G7 aut que je m'en a C ille. C Et souviens-t C oi de cet ét C é, C7 La première f F ois qu'on s'est saoul C é C Tu m'as ramen F é à la mais C on, C En chantant, on march G7 ait à r G eculons. C Je suis part C i changer d'ét C oile, C7 Sur un nav F ire j'ai mis la v C oile C Pour n'être pl F us qu'un étrang C er, C Ne sachant plus très b G7 ien où G il all C ait C Je t'ai raconté m C on mari C age, C7 À la mair F ie d'un p'tit vil C lage C Je rigol F ais dans mon plastr C on, C Quand le maire essayait de pr G7 ononc G er mon n C om. C Je n't'ai pas C écrit toutes ces ann C ées, C7 Et toi auss F i tu es mari C é C T'as trois enfa F nts à faire mang C er, C Moi j'en ai cinq si ça p G7 eut te c G onsol C er.Artiste Graeme Allwright - Titre: Il faut que je m'en aille Paroles & Traduction: - Il faut que je m'en aille Ci-dessous, vous trouverez les paroles avec la traduction affichées côte à côte! Sur notre site web, vous trouverez de nombreuses autres paroles avec les traductions de !Consultez nos archives et les autres paroles, par exemple cliquez sur la lettre G de et voyez quelles Le temps est loin De nos vingt ans Des coups de poings, Des coups de sang Mais qu'à c'la n'tienne C'est pas fini On peut chanter quand Le verre est bien rempli Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille Et souviens-toi De cet été La première fois Qu'on s'est saoulé Tu m'as ramené A la maison En chantant, On marchait à reculons Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille Je suis parti Changer d'étoile Sur un navire, J'ai mis la voile Pour n'être plus Qu'un étranger Ne sachant plus Très bien où il allait Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille J't'ai raconté Mon mariage A la mairie D'un p'tit village Je rigolais Dans mon plastron Quand le maire essayait D'prononcer mon nom Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille J'n'ai pas écrit Toutes ces années Et toi aussi, t'es mariée T'as trois enfants A faire manger Mais j'en ai cinq, Si ça peut te consoler Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille Le temps est loin De nos vingt ans Des coups de poings, Des coups de sang Mais qu'à c'la n'tienne C'est pas fini On peut chanter quand Le verre est bien rempli Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille Et souviens-toi De cet été La première fois Qu'on s'est saoulé Tu m'as ramené A la maison En chantant, On marchait à reculons Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille Je suis parti Changer d'étoile Sur un navire, J'ai mis la voile Pour n'être plus Qu'un étranger Ne sachant plus Très bien où il allait Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille J't'ai raconté Mon mariage A la mairie D'un p'tit village Je rigolais Dans mon plastron Quand le maire essayait D'prononcer mon nom Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en aille J'n'ai pas écrit Toutes ces années Et toi aussi, t'es mariée T'as trois enfants A faire manger Mais j'en ai cinq, Si ça peut te consoler Buvons encore une dernière fois A l'amitié, l'amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m'fait d'la peine, Mais il faut que je m'en ailleElleest là pour que nous découvrions que cette parole : « Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi » s’adresse à nous, pauvre pécheur, et qu’elle touche profondément notre cœur. Nous pouvons vraiment nous identifier à Zachée, car en nous aussi, il y a des braises, qui expliquent notre présence ici, sur l’arbre de St Eloi, mais sans doute aussi des cendres, qui
ACCORDAGE G C E A CAPO NON RYTHME rythme feu de camp ACCORDS Intro couplets et refrain C – G – F RECEVOIR LA TABLATURE La seule source de revenu du site consiste à vous demander une petite contribution via un don. En échange de ce don je vous envoi le livre numérique guitare pour l’instant contenant les tablatures de tous les morceaux en pdf. Le bouquin pdf ukulele est en projet. Diagramme des accords PAROLES Le temps est loin de nos vingt ans Des coups de poings, des coups de sang Mais qu’à c’la n’tienne c’est pas fini On peut chanter quand le verre est bien rempli Buvons encore une dernière fois A l’amitié, l’amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille Et souviens-toi de cet été La première fois qu’on s’est saoulé Tu m’as ramené à la maison En chantant, on marchait à reculons Buvons encore une dernière fois A l’amitié, l’amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille Je suis parti changer d’étoile Sur un navire, j’ai mis la voile Pour n’être plus qu’un étranger Ne sachant plus très bien où il allait Buvons encore une dernière fois A l’amitié, l’amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Je m’ennuie pas, mais il faut que je m’en aille J’t’ai raconté mon mariage A la mairie d’un p’tit village Je rigolais dans mon plastron Quand le maire essayait d’prononcer mon nom Buvons encore une dernière fois A l’amitié, l’amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille J’n’ai pas écrit toutes ces années Et toi aussi, t’es mariée T’as trois enfants à faire manger Mais j’en ai cinq, si ça peut te consoler Buvons encore une dernière fois A l’amitié, l’amour, la joie On a fêté nos retrouvailles Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en aille AUTRES TUTOS UKULELE 27 chansons – Accords de base – Ukulélé Ukulélé 27 chansons – Accords de base – Ukulélé Ukulélé 21 chansons françaises AmFCG Ukulélé 21 chansons françaises AmFCG Ukulélé Je m’en vais – Vianney Ukulélé Je m’en vais – Vianney Ukulélé Don’t worry be happy – Bobby mc Ferrin Ukulélé Don’t worry be happy – Bobby mc Ferrin Ukulélé Stand by me – Ben E King Ukulélé Stand by me – Ben E King Ukulélé Le lion est mort ce soir Ukulélé Le lion est mort ce soir Ukulélé Dirty Old Town – The Pogues Ukulélé Dirty Old Town – The Pogues Ukulélé Il est où le bonheur – Christophe Maë Ukulélé Il est où le bonheur – Christophe Maë Ukulélé Bella Ciao Ukulélé Bella Ciao Ukulélé 15 chansons françaises Am F C G – Ukulélé Niveau 1 15 chansons françaises Am F C G – Ukulélé Niveau 1