- Đ« ÎżŃĐžÎŒĐ”Ő·Őž ŃŐ§áłá°á±ŃÎŽŃ
- áŃŃĐČŃáŐ§Ń
ĐŸáа
- ĐŁŃ Ő§Ï Đž
- ĐáŃĐČŐžŃĐ”ĐŒĐžĐż áĐș ŃĐŸÎŸá€ÖŃá áĐł
Cet article date de plus de cinq ans. Pendant huit ans, Judith Abitbol a filmĂ© dans un petit village italien, Ede Bartolozzi, atteinte de la maladie dâAlzheimer. Sa fille Paola lâaccompagnera jusquâau bout. La rĂ©alisatrice signe dans "Vivere" un portrait d'une tendresse absolue sur l'amour filial. Article rĂ©digĂ© par PubliĂ© le 20/01/2017 1450 Temps de lecture 1 min. Judith Abitbol, a filmĂ© les huit derniĂšres annĂ©es de la vie dâEde, qui petit Ă petit perd ses repĂšres. La camĂ©ra se concentre sur le village de l'octogĂ©naire, oĂč elle a vĂ©cu toute sa vie, Ă Modigliana, en Emilie-Romagne, au nord de lâItalie. Paola vient rĂ©guliĂšrement voir sa mĂšre en Italie mais elle ne reste jamais trĂšs longtemps. Elle semble trĂšs occupĂ©e par ses activitĂ©s professionnelles entre Paris et Los Angeles. Pourtant les deux femmes sâaiment dâun amour incommensurable. Câest ce lien filial si particulier que la rĂ©alisatrice filme avec brio. Elle sâattarde sur les Ă©treintes et les regards complices de la mĂšre et la fille sans jamais tomber dans lâobscĂ©nitĂ©. VIVERE film annonce officiel / Norte distribution / sortie nationale 18 janvier 2017 from Judith Abitbol on Vimeo. "LâobscĂ©nitĂ© pour moi se tient dans lâignorance ou lâinconscience. Quand je filmais Ede, je me tenais Ă une distance qui sâĂ©tait installĂ©e naturellement entre nous, celle dâune affection immense et respectueuse. Sauf dans les plans oĂč on la voit sâapprocher de moi pour me parler ou mâembrasser, ne tenant aucun compte de ma camĂ©ra. Je ne la filmais pas Ă moins de deux mĂštres", explique la rĂ©alisatrice Judith Abitbol. Encore trĂšs indĂ©pendante au dĂ©but du documentaire, Ede devra abandonner sa voiture car elle a peur de faire un autre malaise au volant. La maladie dessine sur son corps et dans sa tĂȘte des marques indĂ©lĂ©biles. Sa mĂ©moire s'Ă©corche, elle ne retrouve plus ses mots et elle ne veut se nourrir qu'avec des choses sucrĂ©es. Au fils des annĂ©es, ses douleurs Ă la tĂȘte se font de plus en plus intenses, et la dĂ©gĂ©nĂ©rescence gagne du terrain. La vieille dame se verra contrainte dâaller en maison de retraite oĂč elle garde pourtant le sourire et la joie de vivre. Les sĂ©jours de Paola chez sa mĂšre deviennent plus longs et plus frĂ©quents. La petite voyageuse, comme Ede lâappelle avec beaucoup de tendresse, restera son repĂšre immuable. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Maladie
Celanâexclut pas les moments de tristesse, de dĂ©couragement, les «à quoi bon?», mais travailler dans les soins palliatifs mâa offert des moments inouĂŻs. La clĂ©, pour moi, est de savoir se fixer des objectifs raisonnables et de sây consacrer pleinement, sans jamais oublier que la vie reste de la vie jusquâau bout. _____
PubliĂ© le 6 avr. 2022 Ă 1856Mis Ă jour le 7 avr. 2022 Ă 713Mettre au point le premier traitement au monde contre la maladie d'Alzheimer, trĂšs courante mais aujourd'hui incurable, telle est l'ambition de la biotech anglaise Neuro-Bio, issue de l'universitĂ© d'Oxford. C'est dans ce but qu'elle a Ă©tĂ© créée en 2013, et ce n'est plus tout Ă fait un rĂȘve pour cette start-up de huit des tests in vitro, puis ex vivo sur des cerveaux humains post mortem, les tests in vivo sur animaux vivants du traitement dĂ©veloppĂ© par Neuro-Bio ont donnĂ© des rĂ©sultats probants, qui ont Ă©tĂ© publiĂ©s mercredi.
LeCercle VulnĂ©rabilitĂ©s et SociĂ©tĂ© vous invite Ă consulter sa note « Etre soi jusquâau bout de la vie en Ă©tablissement et Ă domicile. Les seniors LGBT+, Ă©claireurs dâune rĂ©volution de lâintime », co-construite avec Adef RĂ©sidences, Aegide-Domitys, lâArmĂ©e du Salut, France Alzheimer, la Croix-Rouge Française, la Fondation Partage et Vie et la Fondation Korian. Cette noteOn ne meurt pas quâen unitĂ©s de soins palliatifs. Il ne saurait ĂȘtre question ici de hiĂ©rarchiser la souffrance et la gravitĂ© de la maladie, encore moins de quantifier le malheur. Mais il nous faut savoir quâaujourdâhui, dans notre pays, des milliers dâhommes et de femmes meurent dans lâabsence totale de soins qualifiĂ©s, des milliers de proches vivent pendant des jours et mĂȘme des semaines la fin terrible dâun ĂȘtre aimĂ©, accompagnĂ©, aidĂ©, soignĂ© pendant des annĂ©es, tout simplement parce que dans les EHPAD Ă©tablissement dâhĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes il nây a aucune continuitĂ© des soins, aucune infirmiĂšre de nuit, aucun mĂ©decin dâastreinte, aucune compĂ©tence dans lâaccompagnement des proches. Ces personnes en fin de vie souffrent de la triple peine approcher du terme de leur vie, ĂȘtre dĂ©mentes et ĂȘtre vieilles. Dans mon seul dĂ©partement de Seine-Saint-Denis, lâĂ©quipe chargĂ©e de faire lâĂ©tat des lieux des soins palliatifs pour le Dr RĂ©gis Aubry, PrĂ©sident du ComitĂ© de suivi du dĂ©veloppement des soins palliatifs au ministĂšre de la SantĂ©, Ă©value Ă 150 personnes par an relevant dâun accompagnement en soins palliatifs dans les 50 EHPAD du 93. Seulement 3 personnes ont pu concrĂštement bĂ©nĂ©ficier de la compĂ©tence dâun rĂ©seau de soins palliatifs. Je ne suis pas naĂŻve, et je sais bien que tous les proches ne sont pas obligatoirement des aimants ». Certains ne sont que comme bien dâautres, y compris des professionnels soignants ou nâimporte quel autre professionnel, intĂ©ressĂ©s ou indiffĂ©rents. Mais parfois sâils apparaissent ainsi aux yeux des autres, durs ou mĂȘme mĂ©chants, câest peut-ĂȘtre quâils portent en eux des blessures conjugales ou filiales, insurmontables. Ma premiĂšre demande aux professionnels serait de ne jamais juger les longues histoires de vie sont pleines de nombreuses joies et peines, de belles aventures et parfois dâhorreurs terribles⊠Je parle ici pour ces centaines de milliers dâ aidants aimants » de ces personnes atteintes dâune maladie dâAlzheimer ou dâune maladie neurologique dĂ©gĂ©nĂ©rative apparentĂ©e ; celles et ceux qui restent Ă leur cĂŽtĂ© jusquâau terme de leur vie, celles et ceux que je rencontre chaque jour, celle que jâai Ă©tĂ© il y a plus de 22 ans. Les professionnels du soin, obligatoirement confrontĂ©s Ă un moment ou Ă un autre Ă la fin de vie dâun patient, doivent mesurer quâaujourdâhui, pour le plus grand nombre dâentre nous dans notre pays, nous nâavons jamais rencontrĂ© la mort autrement quâĂ la tĂ©lĂ©vision ou au cinĂ©ma. La mort y est mise en scĂšne, abstraite, irrĂ©elle. Ces proches aimants se retrouvent confrontĂ©s aux symptĂŽmes de fin de vie alors mĂȘme que leur long accompagnement, pendant 8, 10 ans et parfois bien plus, a laminĂ© leurs Ă©nergies de vie dans lâĂ©puisement quotidien, a Ă©touffĂ© leurs forces dâamour dans lâĂ©chec quotidien dâune maladie inexorablement Ă©volutive. Comment alors, dans leur solitude, sans accompagnement compĂ©tent, peuvent ils penser autre chose que Mon Dieu, faites que ça sâarrĂȘte dĂ©livrez le, dĂ©livrez la, dĂ©livrez moi⊠» ? Il y a bien longtemps maintenant, jâai Ă©tĂ© ce proche aimant, accompagnant en mĂȘme temps, jusquâau terme de leur vie, mon pĂšre des suites dâune opĂ©ration de cancer, ma mĂšre Ă la fin dâune longue Ă©volution dâune maladie dâAlzheimer. Ils Ă©taient dans deux hĂŽpitaux diffĂ©rents et depuis des mois, je ressentais cette pĂ©nible impression que ma mĂšre, dans les pertes inexorables de sa maladie, prenant littĂ©ralement mon pĂšre par la main pour lâentraĂźner avec elle vers la mort. Je partageais mes journĂ©es entre eux deux, allant dâun hĂŽpital Ă lâautre, espĂ©rant toujours pour mon pĂšre, aprĂšs tout on peut survivre Ă un cancer, dĂ©sespĂ©rant chaque jour un peu plus pour ma mĂšre qui semblait dĂ©jĂ si loin, muette et inerte. Un jour, au petit matin, la main de mon pĂšre est devenue froide dans la mienne. Je touchais » la mort pour la premiĂšre fois de ma vie. Je me suis prĂ©cipitĂ©e dans lâautre hĂŽpital auprĂšs de ma mĂšre ; jâĂ©tais en colĂšre, rĂ©voltĂ©e. Dans le silence jâai criĂ© mais pourquoi toi, es-tu encore vivante ? »⊠et jâai touchĂ© sa main. Elle Ă©tait douce et chaude, tout Ă©tait encore possible entre nous, elle savait mon chagrin, nos yeux se parlaient, et je me suis sentie apaisĂ©e. Nos mains se sont ainsi touchĂ©es, nos yeux se sont encore parlĂ©s pendant 8 semaines avant que lâirrĂ©versible sĂ©paration ne se produise encore. Prenons garde ! Comme le disait le dĂ©putĂ© des Yvelines Jean-FrĂ©dĂ©ric Poisson Nous devons inventer la rĂ©ponse sociale Ă la dĂ©tresse de la fin de vie, sinon la pression sociale pour lâeuthanasie sera impossible Ă contenir. » Prenons garde les premiers Ă souhaiter une loi sur la barbarie civilisĂ©e » comme lâappelle Jean Leonetti, seront ces centaines de milliers de proches aimants qui demandent dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă ĂȘtre reconnus, accompagnĂ©s dans leurs doutes et leurs craintes, leurs rĂ©voltes et leurs attentes contradictoires. Ils seront les premiers Ă vouloir une telle loi, pour ne pas imposer Ă leurs enfants ce quâeux-mĂȘmes auront vĂ©cu. Nous avons besoin avant tout dâavoir confiance confiance dans la formation, la compĂ©tence, la dĂ©ontologie et lâĂ©thique des professionnels soignants. Savoir que nous nâavons rien Ă craindre, ni dans lâexcĂšs ni dans lâabandon. Savoir que mĂȘme si mes forces dâamour mâabandonnent, il y aura toujours un soignant pour offrir sa main Ă celui, Ă celle que jâaime, et lâaider Ă accomplir sa vie jusquâĂ son terme. Aucune loi ne peut Ă©dicter la confiance, encore moins la remplacer. m2Yn.